lundi 7 novembre 2016

Boutine, le retour

La dernière fois que je vous avais parlé de la Boutine, je vous écrivais que sa beauté était intérieure. En effet, la bouteille ressemblait avant à cela :


Je ne sais pas si les propriétaires ont lu mon article, mais il y a eu un sévère relooking de la cuvée qui ressemble désormais à cela :


Bon, on peut chipoter, la trouvant maintenant presque trop sage, et pas forcément au niveau qualitatif du vin. Mais au moins, elle se mariera bien avec la nappe blanche de la table dominicale.

L'étiquette est maintenant classique, mais l'assemblage ne l'est toujours pas pour un vin du Languedoc. Jugez plutôt : 50 % Chenin, 30 % Chardonnay et 20 % Viognier. Cela donne un vin pas sudiste pour un sou, mais pas spécialement septentrional non plus. C'est la Boutine, quoi... 

La robe est dorée, sans excès.

Le nez expressif marie l'abricot mûr, la poire confite, avec une pointe de coing et pas mal d'épices. Un peu de grillé, aussi.

On pourrait s'attendre à un vin lourdaud.  Ben pas du tout. La bouche est tendue comme un arc de compèt', avec une acidité quasi imperceptible tant elle enrobée par une matière ronde, mûre, presque moelleuse, à l'aromatique confite (façon chenin botrytisé).

Et pourtant, pas un gramme de sucre dans sa finale tonique, mêlant acidité rafraîchissante et noble amertume, sur des notes de poire, d'abricot et d'écorce d'agrume.

Un vin vraiment top pour un prix (relativement) ridicule : 8.40 €. 




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