mercredi 3 juillet 2013

L'ivraie à soie : un vin extra-ordinaire !



Le terme extra-ordinaire est ici repris dans son sens originel : qui sort totalement de l'ordinaire. Cela ne veut donc pas dire l'ivraie à soie sera l'un des meilleurs vins que vous aurez pu boire, mais il fera certainement partie des plus surprenants. Nous retrouvons ici pleinement la mission originelle de notre site : vous étonner

Il faut dire que ce vin, c'est un peu Moïse sauvé de la distillerie. Normalement, c'est là-bas que finissent les bourbes (= partie la plus lourde et la moins pure du moût qui tombent par gravité au fond de la cuve). Dans le Forez, c'est encore l'Auvergne : rien ne se perd. Les bourbes des différentes cuvées de viognier du domaine (Aldebertus, Tchalande, Diana) sont donc récupérées et décantent tranquillement des mois durant d'abord en cuve, puis en barriques. Cela explique cette inhabituelle couleur saumon, mais aussi cette matière épaisse, pulpeuse, presque grasse.

Le nez est très expressif  : pêche, abricot, muscat frais. Il peut y avoir aussi des notes de réduction : il est donc conseillé de le carafer quelques heures.

La bouche est d'une grande ampleur, ronde et douce, avec comme je le disais un côté pulpeux, épais, limite gras, mais aussi une sacrée fraîcheur et une bonne intensité aromatique. Cela ne ressemble vraiment à rien de connu. 

D'autant que l'on s'attendrait à une douceur en finale. Nada. C'est totalement sec, bien net, sans fioriture, avec un goût de raisin muscat de Hambourg que l'on vient de croquer.

Pour apprécier ce vin à sa juste mesure, il faut le boire à 14-15 °. En dessous, il paraîtra plus raide et sec.


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