mardi 9 avril 2013

Oh Yeah : le monstre gentil



Encore un vin dont j'hésitais à parler à cause de cette foutue sincérité (c'est horrible d'être honnête). À l'ouverture, je trouvais ce oh yeah ! vraiment too much, sur des notes très mûres, lactées, grillées... Et puis une bouche dans le même esprit, très riche, opulente. Un peu trop, à mon goût.

Je le laisse donc durant deux jours sans y toucher, me régalant d'une Soif de loup, par exemple (là, on est  jamais dans le too much). Et puis je finis par y revenir, par curiosité. Et j'ai une bonne surprise. 

Le nez évoque la confiture de fruits noirs, le cacao, le menthol et les épices. 

La bouche ample, riche, dense, voluptueuse, avec des tannins mûrs et fondus, avec en arrière-plan ce "trait vert", signature du Cabernet-Franc, seul cépage qui compose cette cuvée.

La finale envoie bien, sans dureté, car la matière est bien mûre. C'est sûr qu'il ne faut pas servir ce vin à 20° en plein été.

Ce n'est pas un immense coup de foudre, mais il faut reconnaître que c'est sacrément bien foutu, que la résistance à l'air est impressionnante pour un vins sans sulfites (oui, il est à moins de 10 mg/l) et BIO de surcroît. Tout ça pour 6 €. On est dans l'imbattable.

Ce vin accompagnera parfaitement une côte de boeuf sur le barbecue – le beau temps va bien finir par arriver – ou un confit de canard l'hiver prochain. Un carafage est vivement conseillé, ainsi qu'un service à 16°.

PS : je l'ai encore regoûté deux jours plus tard : il tient encore sacrément la route, dévoilant d'autres facettes



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