jeudi 17 mai 2018

Chloé, de 4 à 5



Ceux qui me lisent l'ont peut-être déjà vécu. Tous les jours, il y a 2-3 références qui changent de millésime. Nous devons alors prévenir le client qu'il ne recevra pas du 2014 mais du 2015. C'était le cas hier avec cette Chloé de Denois. Voulant savoir si la différence était marquée entre les deux millésimes, j'en ai ouvert une à 10h30 du matin. J'ai bien fait, car le profil n'est pas vraiment le même. J'ai donc expliqué au client en quelques lignes en quoi il différait. À lui de voir s'il maintient sa commande ou non (95 % du temps, c'est ce que font nos clients).  Et puisque la bouteille était ouverte, autant vous en parler, non ?

La robe est pourpre bien sombre, mais translucide.

Le nez est mûr et profond, évoquant le coulis de myrtille relevé par une pointe de menthol et quelques épices.

La bouche démarre sur un mode longiligne avant de gagner en ampleur avec une matière à la chair dense et veloutée. On pressent en arrière-plan des tannins solides qui devraient lui permettre de tenir au moins une décennie. Une fine acidité apporte ce qu'il faut de tension et de fraîcheur.

La finale dévoile une mâche puissante, énergique. Mais rapidement le fruit noir reprend le dessus, soutenu par des épices et cette petite pointe de menthol.

Clairement, il gagnera à être attendu 4-5 ans. Mais dès maintenant, il pourra être sympa avec une côte de boeuf cuite sur la braise. 


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