jeudi 3 mai 2018

Arménie, l'autre berceau du vin


Lorsque nous avons été contacté pour revendre des vins arméniens, nous avons répondu "pourquoi pas". Il faut juste nous envoyer des échantillons : nous jugerons sur pièce. Ce qui fut fait quelques jours plus tard. Certains vins nous ont beaucoup plu, d'autres moins. En tout cas, même si l'Arménie est voisine de la Géorgie, nous sommes dans un autre monde, plus proche de ce que nous buvons au quotidien (avec des exceptions, tout de même). 

Comme le vin qui nous avait le plus emballé provenait du domaine ArmAs, nous avons privilégié d'autres vins de cette propriété. Nous avons complété par un autre vin, Kataro, plus classique, mais qui a le mérite de ne voir que de la cuve, laissant au fruit toute sa place. 


Voskehat 2012 (9.50 €)

La robe est jaune pâle, ne trahissant pas l'âge du vin (bientôt 6 ans). 

Le nez est fin et complexe, sur la poire, le miel d'acacia et le mousseron, avec une légère touche fumée. 

La bouche est ronde, ample, pleine de fraîcheur, avec une matière dense et mûre, digeste (12.2 % d'alcool)  qui se prolonge sans transition vers une belle finale minérale/saline. Sobre et classieux. 



Areni 2012 (17.00 €)

La robe est grenat translucide avec des reflets d'évolution. 

Après aération, le nez est fin et complexe, sur les petits fruits rouges, la cendre, le mousseron et l'encre. La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec des tanins quasi imperceptibles et une acidité arachnéenne qui apporte tension et fraîcheur. 

La finale est finement mâchue, avec un retour sur la cerise et la framboise, et se prolonge sur le sous-bois et le poivre. 



Karmrahyut 2013 (17.00 €)

La robe est grenat très sombre, presque opaque. 

Le nez est très expressif, évoquant la questche, la liqueur de framboise, la rose, le tabac, et les épices orientales. La bouche est longiligne, tendue, enrobée par une matière d'une impressionnante densité aux tannins bien mûrs. L'aromatique en bouche est toute aussi expressive qu'au nez, avec une fraîcheur et une droiture qui empêchent de tomber dans la lourdeur "loukoum". 

La finale déroule une mâche puissante, généreuse, qui envoie sévère sans jamais agresser, avec un retour de la rose et des épices. Un vrai souk oriental !




La robe est pourpre sombre, limite opaque. 

Le nez est frais, sur les fruits noirs et des notes résineuses/balsamiques. 

La bouche éclate de fraîcheur, avec une matière dense et velouté aux tannins présents, déjà bien patinés, et un fruit omniprésent. 

La finale est ferme, puissante, mais là encore, le fruit emporte tout sur son passage, avec une persistance sur le menthol et les épices.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire