vendredi 10 novembre 2017

Pépettes la paradoxale


Cette cuvée Les Pépettes est paradoxale à triple titre : son nom laisserait penser qu'il faut plein de pépettes (de sous !) pour se l'offrir. Alors que pas du tout : elle ne coûte que 6 €, ce qui en fait l'un des blancs les moins chers de notre site. L'autre paradoxe, c'est que lorsqu'on a le nez dessus, on a l'impression d'avoir un Muscat de Rivesaltes, tellement c'est mûr et éclatant. Alors que pas du tout : c'est sec de chez sec (sans être trop sec, hein). Le troisième paradoxe, vous le découvrirez un peu plus bas. Il faut ménager ses effets, non ? 

La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est une explosion d'arômes, sur des notes muscatées, de fleur d'oranger et de pamplemousse rose (le fruit plus que l'écorce). 

La bouche est ronde, croquante, pleine de fraîcheur et de peps (léger gaz carbonique). Un véritable feu d'artifice gustatif, pour tout dire : ça pétarade dans tous les sens, tout en gardant une belle  harmonie globale : non seulement le fan de vins sobres que je suis n'est pas déstabilisé, mais ne peut s'empêcher d'adorer ça – même si j'ai un peu honte, j'avoue...  (c'était le troisième paradoxe).

En finale, on gagne encore en intensité (si, si) avec le Muscat qui vous (pé)pète en bouche , renforcé par des notes florales (rose, fleur d'oranger) et l'amertume de l'écorce d'agrume. C'est d'une jouissive violence. Mais quand on aime ça, on en redemande... Et on est généreusement servi !

Ce vin peut être bu juste pour lui même à l'apéro (avec du jambon cru), mais il devrait aussi accompagner avec bonheur des plats exotiques contenant du lait de coco, de la coriandre et du gingembre. 



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