mercredi 11 octobre 2017

Extra Libre ... ou Extra Libre ?


Cela faisait deux mois que je rêvais de cette confrontation.  Nous avons reçu dans l'été le Cèdre Extra Libre 2015, mais le Château Extra Libre 2016 n'était pas encore disponible. Vu que je faisais des photos des uns et des autres avant et au cours de la dégustation, il était difficile de les boire à l'aveugle. Quelque part, je regrette, car je me demande si j'aurais deviné lequel était lequel, tant le résultat de ce duel est déstabilisant. On s'attendrait à plus de puissance et de concentration pour le plus huppé des deux ... et c'est l'inverse qui se produit ! 

En même temps, les frères Verhaege ne font que suivre une tendance qui se développe de plus en plus ces 2-3 dernières années, à l'opposé total des 15 précédentes (Parker est mort, ou presque...). Plus c'est cher, plus c'est fin (ce que l'on retrouve au Mas Becha, par exemple). 



La robe est pourpre violacée très sombre, presque opaque. 

Le nez est sexy (y a pas d'autres terme possible), sur la crème de fruits noirs (mûre, myrtille, cerise), le cacao et la violette. 

La bouche est ronde, veloutée, avec une matière à la chair dense, profonde, intensément fruitée, une tension élégante, et des tanins d'une précision millimétrique.

La finale dévoile une mâche concentrée, puissante, mais parfaitement mûre, toujours sur les fruits noirs et le cacao, prolongée par moultes épices douces. Superbe. 



La robe est dans les mêmes tons, mais un peu plus trouble, ce qui la rend totalement opaque.

Le nez fait plus "vin naturel", avec une acidité volatile qui a tendance à piquer la vedette aux fruits noirs. En même temps, d'aucuns trouveront que ça lui apporte de la fraîcheur et de la finesse.

La bouche est nettement plus élancée, plus tonique, avec une matière plus soyeuse que veloutée qui vous enrobe le palais. La matière semble un peu moins dense tout en gagnant en profondeur. Difficile d'imaginer ici que nous sommes à Cahors tant ce vin est à l'antithèse du vin puissant archétypique. 

La finale n'est qu'un prolongement et une heureuse conclusion de la bouche, sans le moindre à-coup. Une légère mâche ultime, légèrement crayeuse, tente de vous rappeler que vous êtes en terre cadurcienne. Mais c'est définitivement l'élégance du vin qui reste imprimée dans le cortex. 



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