mardi 19 septembre 2017

Bienvenue au Mas Becha


Il y a 6 ans, alors que je ne travaillais pas encore à Vins étonnants, Charles Perez du Mas Becha m'avait envoyé une partie de sa grande gamme afin que je lui dise (et surtout écrive) ce que j'en pense. Il en était ressorti un article sur mon blog perso encore lisible ICI. En juin dernier,  il a récidivé, avec en bonus des cuvées expérimentales. Comme je les ai reçues sur mon lieu de travail, j'ai fait goûter les différents vins à Eric  R, mais aussi à certains clients. Le chef les ayant appréciés, il a décidé d'en référencer une bonne partie. Ils sont arrivés il y a quelques jours. Je ne les ai pas regoûtés, mais voici le compte-rendu des vins dégustés cet été.

Précisons que le Mas Becha est dans le Roussillon, qu'il cultive 25 ha de vignes, et qu'il s'est converti au bio en 2008.
  

Blanc Excellence 2016 :  la robe est or pâle. Le nez est fin, confit, légèrement boisé, avec une petite touche fumée. La bouche est fraîche, tendue, avec une matière ronde, pulpeuse, gourmande, très marquée par l'agrume. Il en ressort un bel équilibre général. La finale persistante a une mâche finement crayeuse, sur des notes de pomelos et d'épices grillés.



Blanc des Clottes 2016 : la robe est un peu plus dorée. Le nez est plus fumé, avec un grillé assez marqué qui évoquent certains Bourgognes... La bouche est élancée, avec plus de densité et de profondeur que le vin précédent. Indéniablement classe. La finale est intense, fumée, minérale. Déjà très beau, mais devrait être au top d'ici 3-5 ans.


Rosé Serrat d'en Caratx 2016 : la robe est rose framboise clair. Le nez évoque les petits fruits rouges bien mûrs avec en arrière-plan les mêmes notes grillées que Clottes. La bouche est du même tonneau, avec une tension et une race rares pour un rosé. On croirait croire un grand blanc, si ce n'est quelques notes framboisées qui se rappellent à vous. L'ensemble est aérien et élégant. La finale mâchue est par contre plus proche du Blanc Excellence, avec un surplus de longueur, de fruits et d'épices. 


Rosé "classique" 2016 : la robe est sur un framboise plus intense. Le nez est expressif, sur la framboise et la pastèque. La bouche est ronde, fraîche, croquante, avec un fruit d'une grande intensité et une gourmandise des plus irrésistibles. La finale est fraîche, savoureuse, avec toujours un fruit toujours très présent. Miam ++


Rouge classique 2015 : la robe est pourpre sombre, opaque. Le nez est très mûr, sur les fruits noirs confites, la réglisse, les épices, avec une petite touche d'eucalyptus qui apporte une fraîcheur bienfaisante.  La bouche est ronde, riche, veloutée, avec une matière d'une densité impressionnante pour une entrée de gamme, mais qui ne tombe pas dans la lourdeur. Il y a même un certain allant. La finale dévoile une mâche bien mûre, soulignée par les épices. 


Rouge Excellence 2015 : la robe ne diffère guère. Le nez gagne encore en finesse et en profondeur, avec une pointe de volatile (positive) qui s'invite. La bouche est encore plus élancée, avec une tension rappelant Serrat d'en Caratx. La matière, même si elle est très digeste, est certainement plus dense qu'il n'y paraît. L'ensemble est d'une fraîcheur et d'un équilibre remarquables. La finale envoie du lourd, tout en maintenant ce bel équilibre. TOP.


MVD MMXV : la robe fait penser à de l'encre. Le nez évoque la liqueur de fruits noirs, le tabac et les épices. La bouche est d'une grande ampleur, déployant une matière douce, harmonieuse et fraîche (menthol à donf), d'une densité impressionnante ... mais pas lourde du tout. Une sorte de monstre tranquille. La finale est relativement puissante, mais des plus savoureuses, avec toujours les fruits noirs et le menthol, et un alcool en retrait. 

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