mercredi 30 août 2017

L'Aubinaie : sans sulfites... mais pas sans caractère


Nous sommes passés du 2015 au 2016 sur l'Aubinaie des Grandes vignes. Comme c'est la cuvée du domaine qui a le plus de succès, il nous fallait la déguster rapidement afin de voir si le nouveau millésime différait du précédent. Nous avons bien fait : je n'irais pas jusqu'à dire que ça change du tout au tout – il y a un certain nombre de constantes liées au Cabernet Franc – mais je n'ai pas l'impression d'avoir affaire au même vin. 

Il y a tout de même un point commun à l'ouverture : il y a du gaz carbonique (grrr...). Donc agitation de la bouteille. Repos. Agitation de la bouteille. Repos. Agitation de la bouteille. Repos. Et c'est bon !

La robe est pourpre très sombre, quasi opaque.

Le nez est assez discret, sur les fruits noirs sauvages, une pointe de cassis et une toute petite feuille de menthe (alors que l'année dernière, elle était très présente). 

La bouche est ronde, charnue, juteuse, vous tapissant le palais d'une matière dense et fruitée, rafraîchissante. C'est très bien équilibré, avec juste ce qu'il faut de tension. (l'année dernière, la matière était plus légère et plus tendue)

La finale est assez puissante, avec une mâche affirmée, mais sans dureté ni astringence du fait d'une belle maturité du raisin. On poursuit sur les fruits noirs (cassis), le poivre et le menthol.

Si on m'avait demandé de reconnaître à l'aveugle le 2015 et le 2016, je crois que j'aurais inversé. Naïvement, je pensais que 2015 avait engendré des vins plus puissants que 2016. Là, c'est l'inverse. Et c'était déjà le cas avec K-Pot' récemment évoqué. Comme quoi, il faut se remettre en cause tous les jours ;-)





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