mardi 18 juillet 2017

Les Bancèls : du bon usage de la volatile...


Parler des Bancèls, c'est parler du retour des vins du domaine de Cébène à Vins étonnants après quelques années d'absence. Eric R. les a regoûtés en juin dernier à Bordeaux, et en a conclu que nous ne pouvions nous en passer. Et les revoilà, donc. 


Nous sommes au nord de l'appellation Faugères, le royaume du schiste. Les vignes de Syrah (photo ci-dessus) et de Grenache sont exposées plein nord, ce quiamène de la fraîcheur. Alors que le Mourvèdre, lui est exposé plein sud, ce qui lui apporte une maturité maximale. 

Stylistiquement, on est assez proche de ce que fait le domaine Barral, si ce n'est que Brigitte Chevalier ne prend pas le risque du "sans sulfites". Ce qui fait que c'est moins la loterie à l'ouverture de la bouteille : c'est toujours bon. On le voit ici avec cette cuvée où l'acidité volatile joue un rôle crucial dans l'équilibre du vin, mais jamais elle n'est dérangeante. Au contraire, sans elle, le vin perdrait une grande partie de son intérêt. 

La robe est grenat bien sombre, légèrement violacée.

Le nez est fin et profond, sur les fruits noirs bien mûrs, la violette, le graphite, avec une pointe de volatile qui vous titille (agréablement) les narines.

La bouche est élancée, étirée/tendue par cette volatile qui reste du côté lumineux de la force, avec une matière veloutée, charnue, exprimant un fruit frais et gourmand, complexifié par des notes florales et minérales.

La finale, finement mâchue, est également transcendée par cette volatile qui se prolonge sur des notes de garrigue, de menthol et d'épices, apportant une persistante fraîcheur.




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