mardi 18 juillet 2017

Enclos des roses : comme en Provence, mais mieux...


Oui, encore un rosé. Que voulez-vous,  c'est la saison où jamais pour en parler. Et cet Enclos des Roses  devrait plaire aux amateurs de blancs minéraux tant il en a les allures ... et presque la couleur. Aurélie Balraran a fait le choix de la pressée directe pour éviter toute coloration intempestive, mais surtout des notes fruitées qui gâcheraient l'effet. Et elle a assemblé les deux cépages de sa grande cuvée de rouge : le Braucol (Fer Servadou) et le Duras. Privés de leur fruit, ils expriment ici leurs notes épicées et minérales. Certainement ce qui apporte à ce rosé cette inattendue profondeur.

Il existe des champagnes plus réservés aux amateurs  qu'à monsieur et madame Toulemonde qui les trouveraient trop austères. Ce rosé est un peu dans ce cas de figure. Il est probable qu'il passe pour c... aux yeux d'un non-initié. Mais l'amateur devrait y trouver son compte, d'autant que le prix frôle le ridicule : 6.90 € la bouteille (non, pas d'erreur de frappe).

La robe est "pétale de rose", avec des nuances grises/argentées.

Le nez est fin et intense, sur la groseille à maquereau, le melon, avec une pointe de pomelo et un éclat de silex frappé. 

La bouche est ronde, fraîche, éclatante, gagnant progressivement en ampleur et en intensité tout en suivant un fil directeur très précis menant jusqu'en finale. On n'est pas dans le désaltérant superficiel : on sent qu'il y a du fond, tant dans la matière ("caillouteuse") que dans l'énergie.

La finale est concentrée et tonique, avec une mâche crayeuse virant au séveux, des notes d'agrumes et d'épices se prolongeant longuement sur le salin. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire