lundi 15 mai 2017

Thabor l'un, puis l'autre...


Nous venons de recevoir les 2015 de notre nouvelle coqueluche castelpapale,  Mont Thabor, en Côtes du Rhône comme en Châteauneuf du Pape. L'expérience nous ayant montré une variabilité certaine entre les millésimes – 2014 ne ressemblait pas à 2013 qui ne ressemblait pas à 2012 – il était de notre devoir de déguster ces 2015. L'assemblage et les vinifications sont très proches. Les différences proviennent avant tout des sols (graves/galets pour le CDR, argile rouge/galets pour le CDP). Le terroir n'est pas un vain mot...



La robe est grenat franchement translucide.

Le nez réussit à être mûr et aérien, sur la cerise (et la fraise ?) confite(s), le cacao en poudre, l'orangette et le marasquin.

La bouche est ample, douce, élancée, avec là aussi un contraste entre son fruité très mûr et un toucher quasi impalpable. 

Si la finale est moins abrupte que dans le millésime précédent, elle persiste néanmoins dans un registre terrien, crayeux, sur le cuir et la vieille prune cacaotée, puis se poursuivant assez longuement sur des notes rafraîchissantes de menthol, d'écorce d'orange et de ciste. 



La robe est d'un grenat plus intense, mais pas moins translucide.

Le nez est plus fin et plus intense – plus envoûtant, aussi – sur les fruits rouges confits (fraise, framboise), les épices douces et l'encens. Un peu d'écorce d'orange séchée, aussi.

La bouche est plus dense, plus séveuse, avec une tension, une intensité et une tonicité plus marquées. Une classe évidente que le Côtes du Rhône n'avait pas (en même temps, il est trois fois moins cher, hein...). 

La finale est dans le même esprit terrien, mais là encore avec plus d'intensité – et surtout plus en continuité avec le reste de la bouche. On retrouve les fruits confits, la prune, le cuir, avec une grande persistance sur des notes balsamiques/épicées/résineuses. Une minute plus tard, vous les avez encore en bouche... 

Le Côtes du Rhône présente un excellent rapport qualité/prix. Je pense qu'il existe peu de vins en France qui soient aussi aboutis pour moins de 8 €. Certes, le Châteauneuf est nettement plus cher, mais comme le dit une célèbre marque de cosmétique, "il vaut bien" ses 23.90 €. On est vraiment dans le bas du panier de l'appellation en terme de prix, alors qu'il pourrait en remontrer à des cuvées nettement plus onéreuses. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire