mardi 30 mai 2017

Quand le rosé met le grand braquet...


Non, je ne vais pas vous parler de cyclisme, mais vin, comme d'hab'. Le Braquet (ou Brachet) n'est pas celui de la bicyclette, mais un cépage que l'on ne trouve normalement que dans les Alpes Maritimes (comme à Bellet). Normalement, disais-je. Car il y a un zigue du côté de Capestang (Hérault) qui adore planter plein de trucs qui viennent d'ailleurs : Counoise, Nielluccio, Petit Verdot... et même de l'Assyrtiko ! Et donc, il a planté aussi du Braquet, pas sans mal, d'ailleurs (c'est un vigneron qui lui a fourni les bois,  greffés ensuite chez un pépiniériste). 

Le Braquet est un cépage qui amène aux vins beaucoup de finesse, mais peu de couleur. La solution "rosée" qu'a choisi Olivier Pascal est donc un bon compromis : on récupère la finesse ... et la couleur, ben tant pis... 

La robe est entre le saumon clair et le melon.

Le nez, après une bonne aération, est fin et intense, sur des notes grillées (noisette, café... ) et d'écorce d'orange séchée, avec une petite touche "fruits rouges", tout de même (framboise, groseille).

La bouche est ample et élancée, avec une matière délicate, aérienne et un gras finement enveloppant. Puis celle-ci se concentre, devenant plus séveuse/vineuse.

La finale est expressive et énergique, très marquée par les épices et les notes grillées /salines  qui persistent assez longuement.

PS 1 : l'aération lui fait vraiment beaucoup de bien : un carafage lui fera beaucoup de bien. Il faut plutôt le servir à 14 °C pour en ressentir toutes les qualités. Le Braquet donne des vins qui vieillissent bien. Il serait intéressant de garder cette cuvée quelques années, histoire de voir ce que ça donne...


PS 2 : pour le nom de cette cuvée, Honi soit qui mal y pense, Olivier Pascal a repris l'orthographe anglo-normande d'origine de la devise de l'Ordre de la Jarretière. Il n'y a donc pas de faute d'orthographe ;-)


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