lundi 1 août 2016

Victor et Canon ? ou Victor est canon ? Les deux


Le stock des vins de Gonzague Maurice était au plus bas dans notre entrepôt : même si nous étions au creux, un réapprovisionnement devenait indispensable. Sont donc de retour le Clos du Pavillon (en Puisseguin Saint-Emilion), la Petite Folie (en Saint-Emilion avec un nouveau millésime), le Pavillon Saint-Jacques (en Lalande de Pomerol avec un nouveau millésime), le Canon La Chapelle (en  Canon-Fronsac), auxquels s'ajoute une nouveauté : Victor, en appellation Castillon Côtes de Bordeaux (eh oui : l'appellation Côtes de Castillon n'est plus...). Ce sont de ces deux derniers dont je vais vous causer aujourd'hui



Victor complète idéalement la gamme de Gonzague tout en étant très proche des autres parcelles qu'il occupe.  Ces deux hectares qu'il loue à Saint  Genès de Castillon sont à quelques minutes de Puisseguin et de Montagne. Comme à Puisseguin, nous sommes sur un 100 % Merlot  sur plateau calcaire. Par contre, Gonzague a choisi de ne faire ici qu'un élevage cuve afin d'avoir un beau vin de fruit qui peut s'apprécier dès aujourd'hui à un prix très abordable : 7,80 €.

La robe est grenat sombre.

Le  nez est gourmand, sur des notes de pivoine, de quetsche, de crème de mûre, avec une pincée d'épices douces.

La bouche est ronde, ample, avec une matière souple et fruitée non dénuée de chair et de profondeur, mais surtout un fruit noir très pur, finement épicé.

La finale possède une mâche finement crayeuse mêlant notes fruitées et fumées.

Je l'ai dégusté sur trois jours :  il est resté très gourmand jusqu'à la dernière goutte, sans le moindre durcissement ou oxydation.


J'étais curieux de goûter ce Canon la Chapelle 2014. C'est une totale réussite : c'est fin, frais, élégant, montrant toute la race d'un des plus beaux terroirs de la Rive droite. Tout ça pour moins de 10 € : rarement un vin n'a été aussi canon.

La robe est un peu plus claire, translucide, bien brillante.

Le nez est très fin, aérien, sur des notes de fruits rouges et noir, et une pointe grillée/épicée.

La bouche est élancée, tendue sans être raide, avec une matière soyeuse, élégante. L'ensemble est sobre, classieux, à l'équilibre quasi-idéal.

La finale a une finale crayeuse comme le précédent, mais avec un peu plus de cachet. La longueur n'est pas interminable, mais pour le prix, il n'y a vraiment rien à redire !

Lui aussi a parfaitement tenu les trois jours : il a gardé toute sa finesse et son fruit sans s'oxyder.

Bref, il est encore possible de se faire plaisir avec du Bordeaux sans se ruiner ;-)

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