mercredi 22 juin 2016

Chimères 2008 : la beauté du temps qui passe


Lorsque le Mas des Chimères nous a proposé de nous vendre quelques caisses de Coteaux du Languedoc 2008, nous n'avons pas hésité longtemps. Il faut dire que j'avais eu la chance il y a quelques années de pouvoir acheter au domaine une caisse de vieilles bouteilles panachées, et j'avais pu constater que leurs rouges pouvaient tenir plus d'une décennie tout en se bonifiant. Et puis 2008, c'est un millésime dit "frais" : il y avait donc toutes les chances d'avoir de la belle quille. 

Aussi, le jour-même de leur arrivée, j'ai ouvert une bouteille, histoire de savoir ce que j'allais vendre à mes clients préférés (et même aux autres, j'suis sympa !). Bonne pioche, comme on dit.

La robe est grenat sombre translucide,  avec des reflets tuilés

Le nez est fin et intense, pénétrant, sur des notes de cassis, de truffe noire, de havane, de garrigue, tonifié par une touche mentholée/camphrée.

On retrouve cette dernière comme fil conducteur en bouche : elle apporte une droiture et une tension qui se prolonge longuement en finale. Elle est enrobée d'une matière ample et veloutée, assez dense, polie par le temps.

La finale est plus puissante, plus ferme, avec un retour sur le havane  et le cassis, se prolongeant sur des notes fumées et toujours ce mentholé/camphré.

À l'aveugle, pour être honnête, je crois que j'aurais hésité entre un Médoc évolué et un vin de Toscane "gran riserva". Mais jamais je ne serais parti en Languedoc, tant on a (trop) l'habitude de les boire dans leur jeunesse. Alors qu'en prenant de l'âge, ils acquièrent une sacrée complexité. À méditer...


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