jeudi 14 janvier 2016

Toujours plus éclectique ... et carrément Carrel


En janvier, après les fêtes et au moment des soldes, j'essaie de proposer des vins pas trop chers. Pour cela, difficile de faire des meilleurs rapports qualité/prix que Jeff Carrel. Mais comme j'ai toujours le même "budget vin", je peux proposer au club de Saint-Yrieix  deux vins plus chers et néanmoins originaux : un 100 % Pinot blanc de Champagne et un Petit Manseng du Languedoc


Le chef Gilles Tigoulet nous avait préparé pour l'apéro des rillettes de poule au pot enrichies au foie gras. J'avais amené le Pinot Blanc Brut Nature de François Diligent. Le Brut Nature comme il faudrait qu'il soit toujours : fin, cristallin, vif, mais pas agressif, d'une grande pureté gustative. Je l'avais servi un peu frais, mais  dès qu'il se réchauffait un peu et que son effervescence s'atténuait, il était vraiment top. Idéalement, je le verrais bien avec des huîtres fines de claire.


Puis nous avons démarré le repas avec une chartreuse de Saint-Jacques et une crème de chou-fleur. J'avais choisi pour ce plat un Puydeval blanc de Jeff Carrel. Un pur Sauvignon MÛR vinifié et élevé en barriques. mais à l'élevage finalement très discret.  Ceux qui ont bu déjà LBV, c'est un peu pareil, mais un peu moins concentré et un poil plus vif ... et 3 € moins cher ;-) Un vin de ce niveau à 8,90 €, c'est presque surréaliste. Si vous le faites déguster à un  amateur pointu, je suis quasi certain qu'il l'estimerait plutôt à 15-20 €.  Les convives d'hier soir ne s'y sont pas trompés. Il ne me restait plus une seule bouteille dans la Kangoo en fin de soirée...


Nous avons continué avec une "bizarrerie" toujours signée Jeff Carrel : Vulcani. Une cuvée faite à la demande d'un client fan du film d'Audiard : "Comment réussir dans la vie quand on est con et pleurnichard".  Jean Carmet y vendait le Vermouth Vulcani, avec un argumentaire assez hallucinant. L'étiquette est conforme à celle du film. Mais ouf, pas le contenu. Là, c'est du Pinot noir et du Cabernet Franc, rarement réunis dans la même bouteille. C'est un vin frais, souple, avec une belle fraîcheur et une aromatique assez marquée par le cassis, et une touche de cerise/noyau. Ca descend tout seul. Avec le filet mignon et sa sauce aux fruits noirs, c'était juste parfait.


Avec la tome de Brebis, un dernier vin signé Jeff Carrel :  la Tire. A ne pas confondre avec la Tyre d'Alain Brumont, nettement plus onéreuse. Nous ne sommes pas à Madiran, mais à Fitou qui a obtenu son AOC en 1947. L'année de la sortie commerciale de la 2 CV de Citroën. D'où la Deudeuche sur l'étiquette ;-) Dans la bouteille, c'est un assemblage de Carignan et de Syrah provenant du superbe terroir de schistes de Villeneuve--les-Corbières, sans une once de bois. Du fruit, rien que du fruit, dense, charnu et frais. Et puis des épices, tout de même, et de la générosité. Et à 8,90 €, on est encore dans l'irréprochable.


Pour finir, une cuvée d'exception (c'est pas moi qui le dit : c'est marqué sur l'étiquette) : Passidore Exception 2008 du domaine Belles Pierres. Composé à 90 % de Petit Manseng vendangé au mois de décembre 2008 (et 10 % de Viognier), il a pris avec le temps des notes truffées, comme souvent  avec ce cépage. D'où mon idée de proposer au chef qu'il nous fasse un riz au lait à la truffe. L'intuition était bonne : le mariage entre les deux était vraiment chouette : vin et dessert se mettaient mutuellement en valeur, vibrant à l'unisson sur ces notes truffées. Un joli final  à cette (encore) belle soirée !

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