mercredi 27 janvier 2016

Isère, terre de métissage


Peu de vins blancs peuvent revendiquer un assemblage 50% Viognier, 30% Altesse,15% Chardonnay et 5% Pinot gris ... sans se retrouver en "Vin de France". On sent que l'Isère est tiraillée entre différentes influences (bourguignonne, savoyarde, rhodanienne ... et alsacienne ?) et qu'elle essaie d'en faire une sorte de synthèse ma foi plutôt cohérente, même si elle pourra surprendre le dégustateur. 

Ce vin blanc est l'entrée de gamme du domaine de Nicolas Gonin. Nous parlerons des autres prochainement (entre autres une Verdesse qui m'intrigue) mais laissons-les se reposer de leur embouteillage et de leur voyages récents.

La robe est jaune paille brillante.

Le nez est expressif et bien mûr, entre pomme au four beurrée, miel, abricot et fleur d'acacia.

On pourrait s'attendre à une bouche riche et onctueuse. Elle est en fait ronde, fraîche et croquante, tendue par une fine acidité. 

Celle-ci s'accentue en finale, renforcée par une légère amertume et une sensation "verte" qui apporte de la niaque et l'impression de se dessoiffer (l'effet Force 4 !).

Bref, un vin vraiment étonnant du début jusqu'à la fin. Votre curiosité ne sera des plus ruineuses : à 8,90 € la bouteille, l'expérience mérite vraiment d'être tentée. Si le vigneron imagine bien ce vin avec du cervelas ou des viandes blanches, je le vois bien avec des huîtres ou des ceviches.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire