mardi 15 décembre 2015

Vendanges dorées : richesse et fraîcheur


C'est un sacré travail pour produire ces Vendanges dorées : si le Len de l'oeil prend bien la pourriture noble, le Mauzac et l'Ondenc ne l'apprécient guère. Le premier cépage est donc vendangés par tries successives comme à Sauternes et Monbazillac, tandis que les deux autres sont ramassés juste mûrs, puis sèchent trois mois dans un local aéré sur des clayettes, passant de 12 à 22 ° potentiels. Puis ils sont pressurés et fermentent en fûts de chêne (1/5ème neufs).

Cela explique probablement que ce vin ne ressemble à aucun autre : on retrouve la fraîcheur des raisins passerillés ( comme les vins de paille du Jura ou les Jurançon) tout en ayant le gras des vins issus de botrytis). Et ce pour un prix relativement ridicule au vu de sa grande qualité (et du process mis en oeuvre) : 11,50 € les 50 cl.
 
La robe est d'un or intense, avec des larmes épaisses sur les parois du verre à l"agitation.

Le nez est riche, profond, sur des notes d'écorces d'agrumes confites, de miel d'oranger, de beurre et de vanille.

La bouche est longiligne, tendue par une acidité rafraîchissante, tout en libérant une matière onctueuse, grasse sans être lourde,  qui vous tapisse généreusement le palais.

La finale longue et intense est dominé par de nobles amers - toujours cette écorce d'agrume confite - complétée par des notes de coing, de pomme au four et d'épices. 

Pour l'instant, c'est déjà très (très) bon, mais si vous attendez encore 5 ans ce sera magnifique (cf mon témoignage de 2008)



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