mercredi 2 décembre 2015

Mondeuse Serfouette : du soleil pour l'hiver


La serfouette, c'est une sorte de bêche que le vigneron peut utiliser lorsqu'il ne fait pas appel aux désherbants pour nettoyer ses parcelles. C'est aussi une cuvée de Mondeuse d'Adrien Berlioz provenant de vignes de 60 ans sur sols marno-calcaires. Cela explique la finale structurée, même si l'idée de départ est de produire un vin souple et fruité, abordable dès sa  jeunesse.

La robe est grenat sombre translucide, légèrement violacée.

Le nez est aérien et complexe, sur la violette, l'ardoise chaude, la gelée de mûre, le poivre blanc et une pointe de lard fumé. On a l'impression d'avoir dans le verre une belle Syrah rhodanienne.

La bouche est ronde, tonique, au fruit limite exubérant, démarrant plutôt dans un style souple et gouleyant, pour prendre ensuite de la densité et de l'assurance et devenir plus puissante et virile.

Cela se confirme dans une finale à la mâche affirmée mais mûre, bien épicée, avec toujours autant de fruit. Elle devrait permettre à ce vin de résister à des plats d'hiver riches  – confits, daubes, cassoulet – à qui il apportera de la gaieté et du peps.

Si l'on peut la savourer sur le fruit de la jeunesse, elle ne devrait que s'améliorer dans les 5 ans qui viennent.


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