vendredi 7 novembre 2014

C fini : mourir en beauté

 
Nous vous parlions il y a quelques jours de la cuvée C Fini 2014, le seul Beaujolais nouveau que l'on peut consommer avant le troisième jeudi du mois, vu que c'est un Vin de France. Mais les vieilles vignes dont il est issu sont bien situées dans la région, et seront arrachées dans quelques jours. On peut donc voir en ce vin une sorte de "chant du cygne", ultime et émouvante expression de cette parcelle après 80 ans de bons et loyaux services.
 
Nous l'avons donc dégusté hier, et il faut avouer que ce vin a vraiment quelque chose d'unique.
 
La robe est violacée sombre, un  peu trouble.

Le nez est d'abord fermé, puis il gagne à l'aération en expressivité sur des notes de fruits sauvages (framboise, sureau, prunelle) et de poivre blanc. Aucune note fermentaire, carbonique ou bananière...

L'attaque en bouche est d'une rare douceur, caressant le palais avec une matière tendre, veloutée, fruitée. L'ensemble est frais, digeste, avec un naturel évident (les défauts récurrents de ce type de vins en moins).

La finale est finement mâchue, entre fruits et épices, se prolongeant sur des notes salines.
 
36 heures plus tard, le nez gagne en "floralité", souligné par des notes d'ardoise chauffée au soleil. La bouche est plus ample, avec un surcroît de tension, et une matière plus fine, passant du velours à la soie. Mais le vin a toujours  ce côté "force tranquille" et ne présente aucune trace d'oxydation. 
 
Si ce vin délivre déjà bien du plaisir, il serait probablement intéressant d'en conserver quelques bouteilles histoire de voir ce qu'il offrira dans quelques années. Cela pourrait s'avérer passionnant...
 
 

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