dimanche 8 décembre 2013

...et une lame transperça mon coeur



Je vous ai déjà parlé sur ce blog des vins de Clemens Busch en évoquant le Kabinett. Ce dernier était vinifié à l'allemande, à savoir avec une fermentation bloquée à 8 ° et contenant des sucres résiduels. Pour le vin du jour, le Vom grauen Schiefer 2012, nous sommes sur une vinif' plus classique, puisqu'il pèse 12 ° et se présente sec de chez sec. Il ne ressemble néanmoins à aucun vin français, si ce n'est peut-être à quelques jurançons secs, comme ceux de Lapeyre, même si l'aromatique est assez différente. Leur point commun, c'est une acidité impitoyable qui peut certainement déranger les palais sensibles. Aussi, est-ce un vin que je ne conseille qu'aux palais avertis ... ou audacieux ;-) Pour les autres, je peux vous proposer quelques centaines de blancs plus consensuels (n'hésitez pas à me contacter).

La robe est d'un jaune très pâle, mais brillant.

Le nez est fin, frais, assez intense sur la pêche, l'ananas, et une touche de miel. Le côté bien mûr qu'il suggère pourrait faire croire  un vin tendre, voire moelleux. Erreur.

A peine mis en bouche, une lame d'acier, tendue, impitoyable, transperce votre palais. Une lame longue, acérée, enveloppée toutefois par une matière une matière douce, aérienne, marquée par la pêche.

La finale est très expressive, totalement sèche, avec une mâche imposante, et une astringence assez marquée (on croque dans la pulpe de citron !).

Vous l'aurez compris, ce vin ne fait pas de quartier. Vous êtes amateur de sensations fortes et vous en tombez amoureux, ou à peine la première gorgée avalée recrachée, vous vous enfuyez à toute vitesse... Bon, moi, j'adore !...

Le seul plat qui puisse s'en accommoder pour l'heure, à mon avis : des huîtres !



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