mardi 19 février 2013

Riesling Thalberg 2011 : il a tout d'un grand !



Lorsque les Grands Crus sont délimités par l'Inao, il faut bien trouver une ligne au-delà de laquelle on redevient un Alsace "ordinaire". C'est ce qui est arrivé à la parcelle Thalberg du domaine Roland Schmitt, située au sud-ouest immédiat du cru Altenberg de Bergbieten. Les sols sont des marnes gypseuses du Keuper (que l'on retrouve sur le Schoenenbourg) qui apportent une belle puissance aux vins (j'ose plus dire minéralité, c'est pas bien, paraît-il). La majeure partie des vignes a été plantée en 1971 : ça leur a laissé 40 ans pour coloniser les sols et en tirer la quintessence (le domaine est en bio).

Pour l'heure, le Riesling Thalberg 2011 est encore bien jeune, mais il montre un beau potentiel qui devrait se révéler à la garde (déjà, dans cinq ans, il devrait donner quelque chose d'intéressant, je pense).




La robe a un couleur or pâle, laissant s'échapper de belle larmes sur les parois du verre.

Le nez évoque le citron confit, l'ananas, la mangue, avec une petite touche terpénique (et non "pétrolée").

La bouche est un bon compromis entre la tension – renforcée par un fin filet de gaz carbonique – à la limite du tranchant germanique, et la rondeur bien mûre, presque moelleuse.

La finale, à la fois mâchue et astringente – très écorce de pomelos – choisit plutôt le côté viril de la force même si une légère douceur féminine tente se s'immiscer. 

On n'est manifestement pas sur un Riesling à choucroute (existent-ils encore ?) mais plutôt sur un vin qui accompagnera des crustacés de ce style-là (recette ICI).


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire